Où commencer lorsqu’on est jeune | Jeunes Investisseurs

Jeunes Investisseurs: Amine Ménard rencontre Charles-André Fullum
“Un investisseur voudra seulement savoir quand il va ravoir son argent et quel est le rendement que vous lui proposez. en étant capable de répondre à ces deux questions, vous débloquez des liquidités.” – Charles-André Fullum
Amine Ménard: Bonjour à tous, aujourd’hui je suis avec Charles-André Fullum, investisseur immobilier que je connais depuis 2-3 ans et c’est impressionnant ce qu’il a réussi à bâtir. En ce moment tu as 30 ans, depuis combien de temps est-ce que tu investis en immobilier?
Charles-André Fullum: J’ai commencé à 24 ans, mais j’essayais d’investir depuis que j’ai 17 ans. Le nombre de portes est une question qui est rendue facultatives, mais en ce moment j’ai 2 32 logements avec des partenaires, un garage de carrosserie avec un partenaire et ma maison personnelle. J’ai aussi cédé quelques offres d’achat. Je n’ai jamais eu l’intention de flipper des offres d’achat, mais lorsque l’occasion se présente je l’ai prise. Je suis donc rendu à ma huitième transaction. Le succès toujours relatif, car lorsque je parle dans les réseautages ce n’est pas ce qui a le plus de succès sauf que ma philosophie est différente. Je suis gros sur l’indépendance financière, morale et temporelle.
AM: Exact car lorsque je dis qu’il est un investisseur à succès je dis cela, car il vit de l’immobilier.
CAF: Oui et moi ma stratégie était différente. Ma variable est la valeur nette. Mon cashflow pour payer mon train de vie était donc déficitaire, mais si je m’enrichissais de 200 000$ en valeur nette et que cela me coutait 30 000$ pour vivre, cela ne me dérangerait pas, car ma variable principale était la valeur nette. Donc j’avais quand même monté de 170 000$.
AM: Peux-tu nous expliquer comment tu as commencé?
CAF: J’ai toujours voulu investir, cela fait longtemps que je voulais investir et à partir de 17 ans je visitais déjà des immeubles. À 20 ans, j’ai eu une offre d’achat acceptée sur un 13 logements, mais le financement n’a pas fonctionné. J’ai toujours essayé et j’avais lu les livres de Jacques Lépine. À partir de ce moment, j’étais donc conscient, mais j’étais seul. Souvent vous êtes conscient, mais vous êtes seul, votre entourage ne le supportera pas. Ce que j’avais lu et ce que je vivais au quotidien étaient donc deux mondes complètement. L’important pour performer est donc de s’entourer de gens qui ont le même mindset.
AM: C’est un point extrêmement important. Surtout lorsque vous êtes jeunes, il faut que vous mettiez vos priorités en place. Tu as donc tenté de faire la différence entre les deux pour te concentrer vers l’investissement immobilier.
CAF: Je n’avais pas un mauvais entourage, mais j’étais le seul à croire que j’allais sortir de la masse.
AM: Donc tu as fait des offres et fait ta première transaction immobilière à 24 ans. Comment cela s’est passé?
CAF: J’étais très motivé, je m’étais inscrit au coaching du Club après être allé à un mensuel avec des amis. Eux n’ont pas trouvé cela bon, mais moi j’ai vu le potentiel. Au troisième mois, je faisais des visites et des offres et j’ai acheté ma maison au bord de l’eau à ce moment-là. C’est le courtier qui est mon partenaire dans le garage de carrosserie qui m’a emmené dans un secteur que je ne regardais même pas. Là-dessus je le remercie, car habiter sur le bord de l’eau à 24 ans était un de mes rêves de 30 ans en me disant que c’était loin. Ce que j’aime le plus est que souvent tout le monde court après quelque chose qu’ils n’ont pas et cela montre l’importance de la gratitude donc être sur le bord de l’eau remet les choses en perspective. Il faut que la vie soit simple si vous voulez performer. Il faut que la vie soit simple, que vous soyez bon et que vous ayez de la gratitude. Et ce n’est pas facile être simple avec les compagnies payant pour nous distraire. Je suis rendu très minimaliste même dans le numérique.
AM: C’est un défi que l’on a tous. Nous devons garder notre ligne directrice et rester concentrés sur ses objectifs. Lorsque tu parles de ta première transaction immobilière qui était un chalet au bord de l’eau, quelle était ta première transaction de multilogements?
CAF: Ce sont 2 x 32 logements sur un terrain il y a un an et demi. En allant à la Semaine de Millionaires, j’ai beaucoup parlé à Patrice et Frédéric Aubry et j’ai compris que je devais changer de ligue. En revenant je prospectais pour tout ce qui est du 6 et plus et je suis tombé sur un 34 logements. Je me disais que cela serait un gros morceau pour moi, mais j’ai appelé et elle m’a dit que celui-ci n’était pas à vendre, mais qu’elle avait un 64 logements à vendre. C’est ma première et ma seule transaction de multilogements jusqu’à maintenant, mais je savais que je pourrais en venir à bout avec mon réseau de contacts.
AM: C’est quand même un coup de circuit, même si c’est ta seule transaction.
CAF: Exact c’était une très belle transaction, il y avait de l’optimisation à faire, mais il avait plus de travaux que ce que je croyais au départ.
AM: Quel a étét ton processus lorsque tu t’es lancé? As-tu cherché à apprendre ou tu t’es lancé directement?
CAF: Au début de la vingtaine, j’ai toujours su qui j’étais et ce que je voulais, mais on se cherche tout de même. Je me suis posé la question pour savoir dans quoi j’étais bon. Je me suis rendu compte que, pour faire des affaires, j’ai toujours eu de belles relations. J’allais donc rester sympathique, mais avec les bonnes personnes qui pourraient m’amener plus loin.
AM: Tu t’es simplement dit que tu allais t’entourer de gens qui allaient t’emmener à des buts.
CAF: Exact, le concept de l’immobilier, l’immeuble est simple, mais ce qui est difficile est de gérer les humains donc en étant bon dans le relationnel vous pouvez faire ce que vous voulez.
AM: Exact, car pour atteindre ses buts dans la vie il faut être bien entouré. Maintenant, lorsquew l’on est jeune nous n’avons pas nécessairement les liquidités pour investir donc comment as-tu réussi à surmonter cela?
CAF: Au départ, par exemple lorsque j’ai acheté le garage de carrosserie, certaines personnes m’ont prêté de l’argent, mais l’argent en immobilier est un langage qu’il faut savoir parler. Si vous demandez à un investisseur s’il a de l’argent, il va vous répondre que non, mais si vous lui emmenez un projet avec un rendement, les choses sont différentes. Il faut savoir faire du rendement pour faire plus que 10% et les ratios en immobilier sont incroyables. Pour une transaction, j’ai emprunté à 24% à quelqu’un qui m’a déboursé en moins de 24 heures et cela ne me dérange pas, car la journée que j’ai besoin de faire un autre emprunt, lui a fait un beau rendement et moi j’ai battu mon 24%. Pour moi, cet argent gratuit, car c’est l’opportunité de faire avancer les choses. Cependant, c’est un couteau à deux tranchants, car avec un taux de 24% il faut savoir ce que l’on fait.
AM: Exactement, il faut savoir ce que l’on fait lorsque l’on propose un rendement à quelqu’un. Cependant, il faut que vous vous souveniez que lorsque vous cherchez de l’argent, souvent auprès de vos proches, pour investir, vous leur rendez service.
CAF: Cela dépend toujours de qui l’on parle aussi. La famille et les amis sont différents, car les émotions sont rattachées. Un investisseur voudra seulement savoir quand il va ravoir son argent et quel est le rendement que vous lui proposez. En étant capable de répondre à ces deux questions, vous débloquez des liquidités. Si c’est une belle situation gagnante pour tous, les gens vont vouloir investir. Par la suite, si vous dépassez les projections c’est à ce moment que vous allez surmonter les attentes.
AM: Exactement et c’est de cette façon que vous allez pouvoir développer des relations d’affaires. Si l’on prend l’exemple de plusieurs investisseurs à succès que l’on voit au Club, les gens veulent placer leur argent avec eux, car ils ont prouvé les rendements qu’ils étaient capables d’apporter. Beaucoup de personnes ont de l’argent autour de vous qui veulent investir c’est pour cela que c’est important de pouvoir utiliser cet argent pour développer votre parc immobilier.
CAF: Lorsque vous faites de l’immobilier, il y a une garantie derrière cet argent. C’est important de ne pas se laisser tenter par des start up. C’est facile d’être distrait lorsque l’on voit uniquement les belles histoires. Si l’immeuble est bien acheté, c’est une bonne garantie. C’est aussi plus facile de corriger les erreurs avec un immeuble, car ces dernières peuvent être effacées par le temps.
AM: Souvent, en immobilier, il est nécessaire d’avoir un certain nombre de portes pour avoir un bon cashflow et c’est un la difficulté, car on crée beaucoup de valeur dans l’équité, mais il est souvent difficile de vivre avec l’argent qui rentre mensuellement. De ton côté, tu as réussi à adapter ton style de vie au cashflow de tes immeubles.
CAF: Exact, je suis parti au départ sur la valeur nette, car j’ai compris au départ que la création de valeur est plus importante que le cashflow. Plus les valeurs vont augmenter, plus les cashflows vont augmenter pour couvrir votre train de vie. Dans certains cas, je me suis retrouvé avec une valeur nette plus élevée que ce que les banquiers recherchaient, mais sans les revenus. Vous n’avez pas une paye en immobilier. Votre bulletin est lorsque vous voyez votre banquier et votre valeur nette a augmenté. Par exemple, si j’ai l’opportunité d’augmenter ma valeur nette de 200 000$, mais ne pas travailler, donc m’endetter de 30 000$ pour faire 170 000$ au final, cela vaut la peine. 200 000 n’est pas énorme, mais je suis rendu à 5é5é millions sans être hyper actif et je connais des gens qui sont hyper actifs qui sont rendus à 40 millions. Le cashflow est donc moins important si la valeur nette vient de bondir.
AM: Exact, c’est un défi et tu as démontré comment on peut jouer avec ça. C’est vraiment dans l’équité des immeubles que vous allez gagner à la fin. Il faut garder en tête que ce n’est pas maintenant que vous allez faire de l’argent en immobilier. Depuis que je te connais, je sais que tu fonctionnes beaucoup avec les systèmes, comment arrives-tu à systématiser la gestion de tes immeubles?
CAF: J’adore les systèmes et je m’entoure aussi. J’essaie de me détacher des émotions pour gérer des faits et dès qu’une tâche entre de façon récurrente, je l’automatise le plus possible. Avec les outils d’aujourd’hui c’est très facile. Beaucoup de systèmes facilitent la vie en immobilier, mais j’aime entrer dans des automatisations personnalisées.
AM: C’est ça la beauté, c’est comment optimiser son temps en immobilier.
CAF: Exact et il est important de ne pas prendre des tâches ou des stress qui ne vous appartiennent pas. Il faut aussi savoir comment ne pas donner de réponse définitive. Savoir ses engagements et connaître les actions qui apportent une vraie valeur ajoutée. Souvent les gens commencent et vont bourdonner, regarder sur internet et faire des calculs. Il faut faire ça, mais ils ne font pas d’actions en valeur ajoutée pendant que moi je suis en train discuté avec le vendeur ou un courtier. Les gens ont par la suite l’impression d’avoir bougé, mais ils n’ont rien fait. Ils sont occupés, mais non productifs. Dans mon cas, je préfère faire de la gestion de tâche au lieu de la gestion de calendrier.
AM: Peux-tu me nommer une raison pour laquelle tu es rendue là aujourd’hui?
CAF: La première chose est le focus, car je n’ai jamais dérogé. J’en parlais déjà lorsque j’étais plus jeune et cela semble abstrait lorsque vous ne l’avez pas accompli, mais une fois que vous y êtes, cela semble incroyable. À partir de 17 ans, je me disais que j’allais faire un projet, mettre un système en place et me retirer puis refaire la même chose et ce qui est plaisant en immobilier est que les systèmes se dupliquent. L’entourage a joué une partie importante aussi. Cela prend des gens qui vont vous emmener vers le haut. Il faut être conscient de qui vous êtes et la niche dans laquelle mettre votre temps et ne pas se laisser distraire, car des gens réussissent dans tous les domaines.
AM: Il faut garder en tête quels sont vos buts à long terme.