22 Janvier 2020: Un Taux Directeur Très Stable
Christian Pomerleau: Alors nous sommes aujourd’hui le 22 janvier 2020 et c’est le temps de parler du taux directeur. Maintenant qu’avons-nous comme nouvelle? Plus ça ne change pas et plus c’est pareil. C’est un petit peu comme ça. Ça ne change pas donc le taux directeur n’a pas bougé, il est maintenu à 1.75%. C’est le fameux taux de financement un jour. C’est la base de la majorité des taux à court terme et on va parler de ça aujourd’hui.
Contrairement à ce que vous avez vu dans le passé avec un super beau décor avec tout le monde qui travaille en arrière, ce mois-ci ce n’est pas le cas, car je suis présentement à Da Nang au Vietnam. Parlons premièrement de nos attentes. La probabilité d’un mouvement des taux en 2020 est extrêmement faible selon les économistes de la Banque Nationale. Si on regarde les échelons, on sait que le directeur de la banque du Canada a mentionné dans un discours, le 09 janvier à Vancouver, que les conflits commerciaux ont fait en sorte que le produit intérieur brut mondial est 1% qu’il ne l’aurait été sans les conflits. On parle d’une perte qui est probablement irréversible.
D’un autre côté la bonne nouvelle est que l’atténuation des tensions commerciales avec l’entente entre les États-Unis et la Chine vient aider pas mal et la ratification imminente de l’accord Canada/États-Unis/Mexique. Tout ça fait en sorte que ça augmente quand même un peu la confiance surtout pour les entreprises. Au Canada, les entreprises sont de plus en plus confiantes. Surtout que les ventes intérieures se multiplient. C’est soutenu par les grands projets d’infrastructure et de ressources naturelles, la croissance démographique, les dépenses de consommation et l’activité dans le secteur du logement. La demande étrangère aussi stimule l’exportation. On sait aussi que les entreprises ont augmenté leurs dépenses de façon assez importante dans la dernière année pour les investissements.
En ce moment c’est toujours dans le positif, mais on est plus réservé. C’est surtout les dépenses en technologies et augmentation d’efficacité que les entreprises vont regarder. Par rapport aux États-Unis, les entreprises ont deux pôles. Certaines sont plus optimistes parce que les tensions commerciales se dissipent et la confiance revient. Certaines entreprises vivent un défi qui est causé par le protectionnisme de Trump qui favorise les concurrents américains. Tout ça, à moyen terme, c’est surtout l’incidence de l’entente États-Unis – China sur l’exportation canadienne. La pression sur les prix restent assez modeste donc les attentes d’inflation restent inchangées. On reste près de la cible de 2% pour 2020 et les prévisions de la BNC c’est qu’il y aurait une croissance de l’économie canadienne de 1.8%. La BDC elle prévoit 1.6%.
Si on se rapproche de nous donc au Québec, le marché du travail va très bien et le taux de chauffage est à 5.3% puis on a une augmentation des salaires de 3%. Ça a permis aux Québécois d’épargner et de se désendetter. L’augmentation de l’épargne a été le plus haut de tout le pays c’est-à-dire 8%. Cependant, la pénurie d’emploi de la main d’oeuvre spécialisée et des travailleurs de basse rémunération est toujours présente et empêche certaines entreprises d’accroître leur productivité ou de répondre à une hausse soudaine de la demande.
La plus grande vulnérabilité de tout le système financier canadien est le taux d’endettement des ménages. La moyenne canadienne en ce moment est à 175%. Ça se trouve à être l’ensemble des dettes, y compris les hypothèques, sur le revenu brut annuel qu’une famille va gagner. La bonne nouvelle est que celui du Québec a légèrement diminué et se situe environ à 155%. Il faut comprendre aussi que l’ouest canadien, à partir de Toronto jusqu’à Vancouver, les hypothèques sont plus lourdes donc ça explique la différence entre la province et le pays. Ça montre aussi qu’il y a un petit peu moins de gens qui ont peu moins confiance et vont mettre plus d’argent de côté.
Le marché du logement se porte bien, maintenu principalement par une forte immigration et des taux hypothécaires qui sont encore très avantageux. Il y a une augmentation des ventes de 6.5% à l’échelle nationale pour 2019. Il y a quelque chose dont je veux vous parler que je trouve très intéressant par rapport à la Banque du Canada.
C’est par rapport aux changements climatiques. La BDC analyse constamment les effets du réchauffement de la planète sur l’économie mondiale, car cela a un effet important sur les entreprises. Il y 50% des entreprises qui subissent des effets négatifs à cause de ça. On parle de phénomènes extrêmes. Dans notre cas, ce qui nous touche plus ce sont les inondations. Ça a un impact important au niveau des dommages que ça fait et de la perte monétaire. Ça a une augmentation sur les coûts d’exploitation, car les compagnies doivent se protéger. Il y a une augmentation de la capacité de communication pour aller plus vite aussi et se conformer à des nouvelles règles, les redevances et les assurances. Depuis 10 ans, il y a 4 fois plus de déboursés pour les catastrophes qu’il n’y a jamais eu par les compagnies d’assurances.
Du côté positif, il y a environ 33% des entreprises qui disent subir un effet positif. Pourquoi? Elles en profitent pour créer de nouveaux produits ou se dessiner de nouvelles occasions d’affaires. Les industries les plus touchées sont l’éco-énergie, les produits écologiques, les technologies propres. Pour certaines industries, elles sont favorisées par l’augmentation de température. En gros, c’est quand même un enjeu majeur, surtout quand on tient compte de la macro-économie. Les gros chiffres ont un impact important sur un pays donc ils vont les surveiller.
En conclusion, je répète, il y a un maintien du taux directeur à 1.75%, il ne devrait pas y avoir de mouvement majeur des taux en 2020 et le marché immobilier au Canada et au Québec se porte encore très bien. Sur ce,m je vous souhaite de faire d’excellents investissements immobiliers en 2020.